blogules archives 20040805 Blogule blanc (suite) - Automobiles et permis de bien se conduire
(Suite de la discussion précédente - réponse à une suggestion concernant les véhicules urbains propres)
Le marché de l'automobile est un exemple assez intéressant. Tous les acteurs ont conscience du goulet d'étranglement sur les carburants actuels : les hydrocarbures sont des sources d'énergie renouvelables, mais pas au rythme auquel nous les consommons - la pénurie étant annoncée a l'horizon 2050-2070.
Les pétroliers et les constructeurs automobiles ont d'ores et déjà amorcé leur diversification / évolution à leur rythme. Mais le processus peut et doit s'accelerer et le politique a un role à jouer (ex normes, incitations et pénalités).
Les véhicules hybrides (qui ne constituent qu'une étape) ont franchi le cap de l'anecdotique pour entrer dans les series significatives et d'ici la fin de la décennie on peut espérer qu'ils représentent une part importante de la production (my guess : entre 5 et 15% suivant les marchés et les politiques mises en oeuvre).
Je suis moins inquiet pour l'Europe des 25 que pour trois catégories de pays :
- les pays "émergents" : ils ne constituent pas la priorité "écologique" des industriels alors que dans beaucoup de domaines, ils representent leurs marchés les plus porteurs. De plus ces pays ne bénéficient d'aucune structure transnationale de poids hors OMC
- les Etats-Unis : ils ont fait marche arrière depuis que l'Administration actuelle cède à tous les caprices des SIG et exporte de plus belle son irresponsabilité
- la Chine : catégorie à elle-seule, prend de plus en plus de libertés malgré son adhésion à l'OMC. A par exemple tendance à vouloir jouer cavalier seul en matière de normes pour s'affranchir de puissances fondées sur des licences prohibitives type Microsoft ou Qualcomm.
Kyoto prouve la difficulté d'agir au niveau global et de son côté, l'OMC frôle le KO permanent dans des "rounds" toujours plus usine-à-gazesques. A défaut de pouvoir agir sur les états, il doit être possible d'agir plus directement sur les industriels via les organisations sectorielles et fédérations et les marchés les plus avances.
Je serais partisan d'un système de licences internationales : vous voulez être présent au niveau global, parfait, mais vous ne pourrez commercialiser que si vous respectez la charte. Par exemple, un constructeur ne doit plus pouvoir respecter les normes sur les marchés développés et se laisser aller sur les autres : jouer les francs tireurs en Inde reviendrait à se fermer les marchés Européens et Américains. Tres difficile à implémenter sous peine de passer pour des protectionnistes.
Entend a minima un accord de depart UE-USA-Chine-Japon / G8 + Chine, avec vraisemblablement un calendrier jalonné d'étapes pour mettre progressivement tout le monde à niveau. La visibilité à long terme et les perspectives de volumes pourraient accélérer la baisse des coûts marginaux.
SM sur forum.
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Saturday
Ecologie Anti-Capitaliste ?
blogules archives 20040804 Blogule blanc - Ecologie Anti-Capitaliste ?
(discussion suite au message précédent - réponse à la question : "l'écologie est-elle anti-capitaliste ? Doit-on remettre en question production et consommation actuelles ? (...)")
Effectivement, le capitalisme, tout à sa joie d'avoir vaincu le communisme, réalise aujourd'hui combien il est lui aussi bien fragile.
D'une manière générale, les abus tendent à nuire à la santé, et l'on doit a priori se méfier des "ismes" (yc cote écolo). Cela ne veut pas dire nécessairement jeter le bébée avec l'eau du bain mais éviter déjà de le tuer auparavant en n'utilisant que le robinet d'eau chaude ou celui d'eau froide (décidément mes images deviennent de plus en plus lourdes - abus de faux rhums sans doute).
Nous revenons actuellement de la sociétée de consommation - et selon les versions, nous navigons quelque part entre société d'information et société de connaissance.
Nous constatons chaque jour, dans des domaines tres variés, de plus en plus de tentatives de sortie de la logique de consommation, sans que cela prenne nécessairement la forme du très folklorique trip Larzac : quelque part, la soulte colossale versée par Microsoft à ses actionnaires ($75 MM annonces) ne signifie-t-elle pas la sortie d'une partie de la valeur du circuit de la bourse et d'un autre le constat de fin de cycle pour la dynamique d'innovation / upgrade permanent* ?
A mon sens le terme de consommation entend soit la destruction, soit l'assimilation / transformation. Il y a donc altération tant qu'il n'a pas son pendant au niveau remplacement / renouvellement. Mais l'environnement n'est pas pour autant un jeu a somme nulle - sans décalage, pas d'évolution, pas de valeur, disparition à terme.
Ce n'est pas de la disparition de la valeur qu'il s'agit mais du passage à un nouveau referentiel de valeurs. La comprehension des impacts et des interactions est un premier pas vers la sagesse, en gardant à l'esprit que l'homme a le pouvoir de provoquer des impacts considerables. D'où l'importance des valeurs de respect et de responsabilité.
* une chose est certaine : elle ne signifie toujours pas la ruine de Williams Gates III...
SM sur forum
(discussion suite au message précédent - réponse à la question : "l'écologie est-elle anti-capitaliste ? Doit-on remettre en question production et consommation actuelles ? (...)")
Effectivement, le capitalisme, tout à sa joie d'avoir vaincu le communisme, réalise aujourd'hui combien il est lui aussi bien fragile.
D'une manière générale, les abus tendent à nuire à la santé, et l'on doit a priori se méfier des "ismes" (yc cote écolo). Cela ne veut pas dire nécessairement jeter le bébée avec l'eau du bain mais éviter déjà de le tuer auparavant en n'utilisant que le robinet d'eau chaude ou celui d'eau froide (décidément mes images deviennent de plus en plus lourdes - abus de faux rhums sans doute).
Nous revenons actuellement de la sociétée de consommation - et selon les versions, nous navigons quelque part entre société d'information et société de connaissance.
Nous constatons chaque jour, dans des domaines tres variés, de plus en plus de tentatives de sortie de la logique de consommation, sans que cela prenne nécessairement la forme du très folklorique trip Larzac : quelque part, la soulte colossale versée par Microsoft à ses actionnaires ($75 MM annonces) ne signifie-t-elle pas la sortie d'une partie de la valeur du circuit de la bourse et d'un autre le constat de fin de cycle pour la dynamique d'innovation / upgrade permanent* ?
A mon sens le terme de consommation entend soit la destruction, soit l'assimilation / transformation. Il y a donc altération tant qu'il n'a pas son pendant au niveau remplacement / renouvellement. Mais l'environnement n'est pas pour autant un jeu a somme nulle - sans décalage, pas d'évolution, pas de valeur, disparition à terme.
Ce n'est pas de la disparition de la valeur qu'il s'agit mais du passage à un nouveau referentiel de valeurs. La comprehension des impacts et des interactions est un premier pas vers la sagesse, en gardant à l'esprit que l'homme a le pouvoir de provoquer des impacts considerables. D'où l'importance des valeurs de respect et de responsabilité.
* une chose est certaine : elle ne signifie toujours pas la ruine de Williams Gates III...
SM sur forum
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Altermondialisme et atermoyismes
blogules archives 20040803 Blogule blanc - Altermondialisme et atermoyismes
Dans leur cacophonie pas toujours joyeuse, les altermondialistes soulevent une vraie question : le modèle développement-croissance est-il viable à terme ?
Si, au fil du XXe siecle, le monde est peu a peu revenu du mythe du progrès permanent, il a persiste dans celui de la croissance infinie. Pourtant, même avec le renfort de Malthus, l'équation ne tient pas une seconde.
Les radicaux de chaque bord s'enferrent dans un discours de plus en plus décalé, et l'on pourrait prendre l'image du bon vieux lecteur de cassettes : les partisans du "forward" voudraient que tous les pays avancent à marche forcée, ceux du"rewind" que chacun retourne à l'âge de pierre, et le reste de la planète avance sur "play" sans trop se poser de questions (dès qu'un doigt s'approche de "pause" ou a fortiori de "stop" quelqu'un crie "délocalisation"). Dans l'histoire, personne ne songe à changer de cassette ou de lecteur, ou tout du moins à proposer un choix en la matiere.
La richesse aujourd'hui se mesure essentiellement suivant des critères financiers, et les projets de monétisation de la pollution marquent de facon assez significative un mouvement de la sphère "écologique" vers la sphère "économique" (les deux au sens large et non idéologique). Ce stade doit être dépassé pour éviter une "commoditization" de l'environnement. L'homme doit apprendre à raisonner en symbiote et non plus agir en simple parasite.
SM sur forum (post du jour Figaro forums)
Dans leur cacophonie pas toujours joyeuse, les altermondialistes soulevent une vraie question : le modèle développement-croissance est-il viable à terme ?
Si, au fil du XXe siecle, le monde est peu a peu revenu du mythe du progrès permanent, il a persiste dans celui de la croissance infinie. Pourtant, même avec le renfort de Malthus, l'équation ne tient pas une seconde.
Les radicaux de chaque bord s'enferrent dans un discours de plus en plus décalé, et l'on pourrait prendre l'image du bon vieux lecteur de cassettes : les partisans du "forward" voudraient que tous les pays avancent à marche forcée, ceux du"rewind" que chacun retourne à l'âge de pierre, et le reste de la planète avance sur "play" sans trop se poser de questions (dès qu'un doigt s'approche de "pause" ou a fortiori de "stop" quelqu'un crie "délocalisation"). Dans l'histoire, personne ne songe à changer de cassette ou de lecteur, ou tout du moins à proposer un choix en la matiere.
La richesse aujourd'hui se mesure essentiellement suivant des critères financiers, et les projets de monétisation de la pollution marquent de facon assez significative un mouvement de la sphère "écologique" vers la sphère "économique" (les deux au sens large et non idéologique). Ce stade doit être dépassé pour éviter une "commoditization" de l'environnement. L'homme doit apprendre à raisonner en symbiote et non plus agir en simple parasite.
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