Tuesday

Débat Edwards-Cheney

blogules archives 20041006 Blogule rouge au débat Edwards-Cheney

Le débat de la nuit dernière n'aura pas eu la tenue de celui de jeudi dernier, la faute en partie à une médiatrice dépassée par ses invités et trop prompte à employer le registre polémique de cette détestable campagne. On sera toutefois gré à Gwen d'avoir mis sur le tapis la question israelo-palestinienne, un tabou soigneusement évité lors de la première confrontation Kerry-Bush.


Malgré tout, des messages importants ont pu être véhiculés, et les oppositions de style et de fond exposées, en particulier dans des textes de clôture résumant parfaitement la posture des deux tickets : l'instrumentalisation de la peur coté Bush-Cheney, la dynamique de l'ouverture et de l'espérance coté Kerry-Edwards.

On pouvait attendre mieux d'Edwards, qui s'est heurté à un Cheney fidèle à sa créature (le Président actuel) et à la technique oratoire sans scrupule de cette Administration (asséner des contre-vérités ou des messages équivoques, reformuler en le dénaturant l'argument de l'autre camp, exploiter toutes les facettes de l'art de la propagande). Sans surprise, le veep n'apparait - comme à son habitude - humain qu'au moment où le sujet de l'homosexualité de sa fille est évoqué. Du veritable papier à musique rayon marche militaire...

Si aucun des protagonistes n'a mis son adversaire KO, l'électeur devrait ressortir conforté dans un choix chaque jour plus clair : une vision du monde pessimiste et cynique portée par des faucons aigris et amoraux, une vision du monde optimiste mais réaliste portée par des hommes aux valeurs plus saines.

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20041006 Blogule rouge au débat Edwards-Cheney (suite)
(discussion suite au blogule précédent, raillant les nouveaux messies Kerry-Edwards et les comparant à Mitterrand, "le messie de 81 qui devait apporter la lumière dans un monde de ténèbres")

Il n'est guère difficile de briller face à une Administration aussi lugubre. Mais l'idée est bien de sortir d'une période de régression quasi médiévale.

Il me semble que la personne qui se prend pour le Messie - ou plutot celle qui s'est ouvertement déclarée élue et guidée par lui est bien le très fanatique Président Bush.

Je ne saisis pas bien le rapport avec Mitterrand, qui aura apporté quelques réformes intéressantes mais présenté un bilan loin d'etre immaculé. Meme après avoir semé des roses au Panthéon, il laissera lui aussi une trace légèrement nauséabonde dans l'Histoire.

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